Rencontre entre les Présidents Emile Derlin Zinsou, Nicéphore Dieudonné Soglo et les candidats à la présidentielle de 2011 : ce qu’Ils ont dit

Publié le par benintoche

23 février 2011
Rencontre entre les Présidents Emile Derlin Zinsou, Nicéphore Dieudonné Soglo et les candidats à la présidentielle de 2011 : ce qu’Ils ont dit

« Nous avons donc proposé la solution suivante : nous avons dit les élections municipales, les élections communales, les élections des chefs du village et des chefs de quartier sont par excellence l’occasion d’avoir des listes électorales non contestées. Pourquoi ? Parce que s’agissant des élections faites jusqu’au niveau de la base, les candidats ne se font pas de cadeau. Si vous prenez un quartier d’une ville ou d’un village, les candidats ne se font aucun cadeau.


Adrien Houngbédji

« Nous avons donc proposé la solution suivante : nous avons dit les élections municipales, les élections communales, les élections des chefs du village et des chefs de quartier sont par excellence l’occasion d’avoir des listes électorales non contestées. Pourquoi ? Parce que s’agissant des élections faites jusqu’au niveau de la base, les candidats ne se font pas de cadeau. Si vous prenez un quartier d’une ville ou d’un village, les candidats ne se font aucun cadeau. Ils ne permettent pas que quelqu’un qui n’est pas inscrit, puisse voter. Par conséquent, nous avons la chance d’avoir fait en 2008, les élections communales et municipales. Que nous prenions la liste électorale des élections communales et municipales de 2008 et que nous y ajoutions nos concitoyens qui ont atteint l’âge de 18 ans depuis cette élection-là. L’opération sera très vite faite, il n’y aura aucune possibilité de contestation de la liste électorale et le Bénin pourra faire des élections présidentielles cette fois-ci transparentes et le processus de la Lépi continuera. Car, c’est une nécessité d’avoir la Lépi et ce processus va continuer. Mais il n’est pas possible qu’elle soit mise en œuvre là, actuellement avec tous les dysfonctionnements que nous constatons. Je répète qu’il y a plus de 1.300.000 Béninois exclus de Lépi et ce pour 10 ans.

Emile Dernin Zinsou

« J’ai provoqué cette rencontre qui n’est qu’une concertation en accord avec le président Soglo et le président Kérékou. Ce dernier, empêché, n’a pas pu venir. Nous n’avons aucune prétention, ne disposant d’aucun pouvoir. Disons que notre désir est que ça aille bien, c’est notre vraie volonté. Vous voyez que ça a été long, ça a été utile. Je crois que ça sera fécond parce que nous nous reverrons jeudi, après qu’une commission aura travaillé. Alors il faut souhaiter que ça marche parce que vous savez bien que dans notre pays, quand nous avions fait la conférence nationale, c’était la première fois qu’on la faisait en Afrique et nous l’inventions. Nous avons réussi au-delà de tout espoir et personne depuis ce temps-là n’a réussi autant que nous. Alors, je souhaite simplement que lorsque les élections seront terminées, les gens se disent encore ce pays est encore un pays où il fait bon vivre parce que tout se termine toujours dans la paix. »

Amos Elègbè

« Nous avons commencé un travail qui n’est pas fini. Je crois que nous avons programmé les autres activités. Le moment venu, on vous fera le point.

- Quel espoir placez-vous en cette initiative ?

Vous savez, notre pays a toujours trouvé des solutions pour s’en sortir. Dans tous les cas, on s’en sortira. Nous avons le droit de le faire et le devoir de le faire ».

Nicéphore Soglo

« On allait vraiment à un affrontement. C’est ça qui guette notre pays si on ne fait pas attention. Je suis content qu’il y ait eu certaines initiatives qui ont été prises. Il y a eu plusieurs propositions qui ont été faites ce soir. Je leur ai présenté ma proposition puisque j’ai eu à l’appliquer. Ceux qui sont jeunes peut-être ne s’en souviennent pas mais leurs aînés s’en souviennent. On a convoqué tout le monde dans les stades pour savoir ceux qui sont vivants et ceux qui sont morts. Et on a pu avoir la liste dans chaque Etat, le nombre de fonctionnaires. Il y a une proposition de ce genre sur la table. La deuxième proposition, on a dit qu’il faut qu’on prenne la liste qui avait servi en 2008 pour les élections locales qu’on va confronter avec ce que la Lépi a sorti puisque des gens entre temps sont morts, et d’autres ont atteint la majorité. Donc c’est une autre proposition. La troisième proposition, c’était de faire, je crois une expertise internationale et également savoir ce qui va en sortir. Il y a eu également une proposition pour avoir une expertise mais par les partis politiques. Et évidemment, il y avait une proposition qui disait, qu’on ouvre un téléphone vert pour ceux qui n’ont pas été enregistrés afin qu’ils puissent intervenir. Alors, nous avons eu toutes ces propositions sur la table parce que l’heure n’est plus aux analyses. Le diagnostic, il est fait. Tout le monde est mécontent disant, on ne peut pas aller aux élections sans une liste électorale fiable, si non c’est l’explosion. Maintenant, quelles sont les solutions ? Il faut les trouver et le plus rapidement possible. Donc c’est pour ça que nous avons mis sur pied, un comité de travail qui va se pencher sur l’examen de ces différentes propositions et après demain, nous allons nous retrouver ici. Voilà ce qui est sorti, disons de cette discussion. C’est normal de préserver ce qui fait la fierté de ce pays. Je crois que nous sommes capables de faire des miracles. Si le destin d’une Nation passe par la nécessité de trouver un compromis qui soit satisfaisant pour tout le monde, il faut y aller. Si le destin, la paix de notre pays dépend d’effort dans ce domaine-là, on est appelé à le faire et on en est capable. On a un cerveau. Comment, c’est nous qui faisons les lois. C’est nous qui faisons les lois, ce ne sont pas les lois qui nous font. Les gens violent les lois tous les jours, vous les voyez.

André Dassondo

« Nous venons d’une réunion capitale. Vous savez très bien que le peuple attendait cela. La Liste électorale permanente informatisée a été l’objet de toutes les critiques. Je pense que quand c’est comme ça dans un pays, c’est toujours bon de s’arrêter, de discuter et de réorienter le débat. Je pense que cela a été la préoccupation de tous les acteurs politiques depuis quelque temps. Aujourd’hui avec la bénédiction de Dieu et l’idée géniale du président Emile Derlin Zinsou, je pense que nous sommes en train d’ouvrir les portes d’une négociation fructueuse pour notre pays. Je pense plutôt que ce qui a été décidé sera bénéfique si tous les acteurs prêtaient la bonne foi. Je pense que c’est nécessaire de préciser cela parce que sans la bonne foi, nous allons avoir de bonnes idées, et nous allons être obligés d’être confrontés à d’autres complications inutiles. Je pense que, ce soir nous pouvons dire que le chemin s’ouvre… »

LM

 

Publié dans Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article